Pourquoi faut-il arrêter le tabac avant la chirurgie esthétique ?

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Le tabac est responsable de troubles d’oxygénation des tissus ainsi que de désordres immunitaires. Ainsi, la consommation du tabac est très néfaste en cas d’opération chirurgicale vu les problèmes de retard de cicatrisation, de nécrose cutanée et l’infection post-opératoire. Il n’en est pas moins vrai pour la chirurgie esthétique.

 

L’arrêt du tabac est recommandé 1 mois avant la chirurgie esthétique pour éviter les complications inhérentes. Il est à savoir que les risques englobent aussi les problèmes respiratoires, circulatoires et le risque thrombo-embolique.

 

Mécanismes des effets néfastes du tabac sur l’oxygénation des tissus

 

La fumée de cigarette comporte des substances toxiques (près de 4 000), irritantes et cancérigènes ayant de très nombreux effets nocifs. Par exemple, l’altération de l’oxygénation des tissus et les désordres immunitaires sont responsables de complications en chirurgie esthétique. Voici les composants et les mécanismes en cause de ces effets :

 

La Nicotine est un agoniste de récepteurs cholinergiques qui provoque l’augmentation de la sécrétion d’adrénaline, et qui favorise l’agrégation des plaquettes et les lésions des micro vaisseaux. Par conséquent, ces phénomènes induisent des micro thromboses vasculaires et donc une baisse de l’apport en oxygène pour les tissus (hypoxie). En outre, ça altère la migration des cellules de l’immunité ce qui diminue la réponse inflammatoire indispensable à la cicatrisation, en plus de l’augmentation du risque infectieux. Aussi, la baisse de synthèse de collagène est responsable d’un retard de cicatrisation des blessures.

 

Le monoxyde de carbone (CO) est une molécule qui est capable de se lier à l’hémoglobine du sang circulant à la place de l’oxygène. Ainsi, la quantité d’oxygène livrée aux tissus est diminuée ce qui contribue en plus à l’hypoxie.

 

L’acide cyanhydrique est un toxique qui inhibe le métabolisme oxydatif des cellules et intervient aussi dans l’altération des cellules immunitaires nécessaires à la guérison des blessures.

 

Le monoxyde d’azote (NO) est un vasodilatateur endogène qui est diminué à cause du tabagisme chronique. Par conséquent, la vasodilatation est altérée (dilatation de vaisseaux) et l’oxygénation se trouve donc abaissée.